La préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay, a été incendiée lors d'un rassemblement de "gilets jaunes" qui a dégénéré, mais le feu était "circonscrit" samedi soir, ont indiqué les services de la préfecture.
Des personnes ont "lancé des projectiles enflammés de type cocktail Molotov" qui ont déclenché des feux dans la préfecture et dans d'autres locaux administratifs voisins, a précisé une porte-parole de la préfecture. Des manifestants avaient dans un premier temps empêché les camions de pompier d'accéder aux incendies, a-t-elle ajouté.
LA préfecture du Puy-en-Velay en flamme pic.twitter.com/dpwhHVeVvm
— Pierre Sautarel (@FrDesouche) 1 décembre 2018
En milieu de journée des personnes venues de tout le département avaient défilé dans les rues de la ville, le cortège étant emmené par des tracteurs. La préfecture ne communique pas de chiffre mais environ 3.000 personnes étaient présentes selon les médias locaux.
Une préfecture en état de siège samedi après-midi. De brèves échauffourées avaient eu lieu avec les forces de l'ordre quand des manifestants ont pénétré dans la cour de la préfecture en forçant les grilles, des tracteurs y déversant des pneus remplis de lisier, avant d'être repoussés à l'extérieur. Le préfet a reçu en fin de journée une délégation de "gilets jaunes", issus des principaux rassemblements de Haute-Loire, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
ALERTE - Les #GiletsJaunes ont envahi la préfecture du Puy-en-Velay. Le préfet s'est réfugié dans ses bureaux et refuse de sortir. Des statues ont été dégradées ou cassées. Ils sont plusieurs centaines, dans et devant la préfecture. #1erDecembrepic.twitter.com/ZVWEd5W7fF
— La Plume Libre (@LPLdirect) 1 décembre 2018
Échanges. "La discussion s'est déroulée dans une grande qualité d'écoute réciproque", selon le communiqué, ajoutant que le préfet "s'est engagé à transmettre au gouvernement" les messages remis par les "gilets jaunes". "Durant tout l'entretien, la situation s'est encore tendue à l'extérieur de la préfecture", a ajouté le communiqué. Ne restaient en fin de journée devant ses locaux que "des gens qui cassent", selon une porte-parole de la préfecture.