Le Basque Pello Bilbao a apporté à l'Espagne sa première victoire d'étape sur le Tour de France depuis cinq ans en s'imposant sous une chaleur étouffante mardi à Issoire où il a dédié sa victoire à Gino Mäder. Le coureur de Bahrain a réglé au sprint un petit groupe d'échappés pour s'imposer devant l'Allemand Georg Zimmermann et l'Australien Ben O'Connor. Douzième au général le matin de l'étape, il remonte au cinquième rang, à 4:34 du maillot jaune Jonas Vingegaard, qui a fini avec tous les favoris dans le peloton, à près de trois minutes du vainqueur. La dernière victoire espagnole remontait à 2018 avec le succès d'Omar Fraile à Mende.
C'est, à 33 ans, la première victoire de Bilbao sur le Tour. Et elle a un goût spécial, un mois après la mort de son équipier Gino Mäder dans une chute sur le Tour de Suisse. "Cette victoire est pour Gino. Je voulais faire quelque chose pour lui dans ce Tour. Je voulais le faire dès la première semaine qui était aussi très importante pour moi avec le départ du Pays basque. Ça n'avait pas marché. Mais j'ai travaillé pour vivre ce moment", a-t-il dit. Le Basque avait annoncé au départ du Tour qu'il verserait un euro à une association environnementale pour chaque coureur terminant derrière lui à chaque étape, suivant l'exemple de Gino Mäder qui avait pris cette initiative au Tour d'Espagne en 2021.
Départ de la 10e étape, l'Auvergne pour baroudeurs
Après une journée de repos, le Tour de France a redémarré mardi à 13h20 pour une étape de baroudeurs particulièrement accidentée entre Vulcania et Issoire en Auvergne, où les favoris au général Pogacar et Vingegaard ne devraient pas prendre de risques. Avec cinq côtes de deuxième et troisième catégories au menu, cette 10e étape présente un profil qui s'adresse d'abord aux baroudeurs et élimine a priori tous les sprinteurs. Reste à voir qui prendra la bonne échappée. Après s'être jaugés dans les Pyrénées puis au Puy de Dôme, le maillot jaune danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et son dauphin slovène Tadej Pogacar (UAE), à seulement 17 secondes, vont peut-être baisser d'un ton d'ici vendredi et le Grand Colombier.
Ca redémarre fort en Auvergne pour la 10e étape
Au lendemain de la journée de repos, les coureurs du Tour de France vont redémarrer par une étape pour baroudeurs particulièrement accidentée mardi entre Vulcania et Issoire. Avec cinq côtes de deuxième et troisième catégorie au menu, cette 10e étape présente un profil qui élimine d'office tous les sprinteurs. "C'est une remise en route très difficile. Il n'y a quasiment pas de plat. Ça va jouer à saute-mouton avec les collines et même les petits cols toute la journée. C'est vraiment réservé aux baroudeurs", souligne auprès de l'AFP le directeur technique Thierry Gouvenou.
Le tracé de la 10e étape
Crédit : site officiel du Tour de France
"Je ne vois pas les coureurs du général s'engager sur ce terrain-là. Mais des coureurs du style de Julian Alaphilippe ont vraiment de quoi se mettre sous la dent pour aller chercher une victoire d'étape", ajoute-t-il.
Un départ inédit à Vulcania
Assez compact (167,2 km), le parcours va, après un départ inédit du parc européen du volcanisme de Vulcania, passer sur le plateau du Cézallier, un des endroits favoris de Romain Bardet, l'un des régionaux de l'étape. "Ce sont des routes un peu d'un autre temps. On ne croise personne, il y a des anciens foyers de ski de fond. Les routes ne sont pas larges. On voit des paysages un peu de steppes. On va montrer de magnifiques facettes de l'Auvergne", souligne le grimpeur de l'équipe DSM qui évalue à 80% les chances pour une échappée d'aller au bout.
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"Les baroudeurs seront motivés. J'en connais un qui va l'être tout particulièrement et c'est Rémi (Cavagna). Ce sont des coureurs, quand ils se mettent en route sur le plat, il faut serrer les cale-pieds", ajoute-t-il. Départ de Vulcania à 13h05 (lancé à 13h20), arrivée à Issoire à 17h31 (horaire calculé sur une moyenne de 40 km/h)