Les "gilets jaunes" "manifesteront samedi" à travers la France, ont déclaré jeudi plusieurs figures du mouvement, opposant une fin de non recevoir à l'appel du gouvernement à ne pas se mobiliser ce week-end. "Les personnes" qui se sont jusqu'ici mobilisées à travers la France "manifesteront samedi", a déclaré l'un d'eux, Maxime Nicolle, lors d'un point presse symboliquement organisé devant la salle du jeu de Paume à Versailles dans les Yvelines, un des hauts lieux de la révolution de 1789.
Aller plus loin dans la baisse des impôts et taxes. "Non seulement les gens" sont plus mobilisés "que jamais", mais à la suite de l'allocution d'Emmanuel Macron lundi, "des personnes qui ne participaient pas" au mouvement jusqu'ici "ont décidé de participer", a ajouté Maxime Nicolle, réfutant tout essoufflement du mouvement. À ses côtés se trouvait Priscillia Ludosky, autoentrepreneuse qui avait lancé la pétition contre la hausse de taxes sur les carburants à l'origine de la contestation lancée début novembre. Ils ont notamment appelé le gouvernement à aller bien plus loin dans la baisse des impôts et taxes, disant les Français "épuisés par une pression fiscale colossale", et à accepter le principe de référendums sur des questions proposées par la population.
REPORTAGE - "Ça n'empêche pas de continuer" : après l'attentat de Strasbourg, ces "gilets jaunes" restent déterminés
Appel du gouvernement à suspendre le mouvement. Dans un communiqué diffusé avant la conférence de presse par Priscillia Ludosky, ils avaient jugé "insuffisantes" les mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron pour tenter d'apaiser la contestation (hausse de 100 euros par mois pour les travailleurs au Smic ou un peu plus notamment). Jeudi matin, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Benjamin Griveaux, a appelé les "gilets jaunes" à être "raisonnables" après l'attaque meurtrière de mardi soir à Strasbourg et à "ne pas manifester", en précisant n'avoir "à ce stade pas décidé d'interdire" leurs manifestations.