Une manifestante est décédée samedi matin en Savoie sur un barrage organisé par les "gilets jaunes" - et non déclaré - après avoir été heurtée par une voiture dont la conductrice a été prise de panique, a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
La conductrice a paniqué et accéléré. À Pont-de-Beauvoisin, en Savoie, la conductrice qui emmenait sa fille chez le médecin a été prise de panique quand les manifestants se sont mis à taper sur sa voiture. Elle a alors foncé sur eux, percutant une femme, a précisé le ministre.
Cette manifestation, comme de nombreuses autres organisées en France pour protester contre la hausse des taxes sur le carburant, n'était pas déclarée. La manifestante tuée était âgée d'une cinquantaine d'années, a précisé l'Intérieur. En état de choc, la conductrice a été placée en garde à vue. L'annonce de ce décès a été faite en direct au ministre devant les caméras de BFMTV alors dans la cellule de crise du ministère de l'Intérieur.
Nouveau genre médiatique : la salle de crise... avec l'annonce d'une personne décédée #GiletJaunespic.twitter.com/hdhCMIEhmU
— David Perrotin (@davidperrotin) 17 novembre 2018
Un peu plus tard dans la journée, le Dauphiné Libéré nous apprenait que la fille de la manifestante tuée en Savoie est "gilet jaune" dans le Vaucluse. "J'ai appelé sur le portable de ma mère ce matin, je suis tombée sur le répondeur. J'ai rappelé 10 minutes après, c'était la gendarmette..." Quand elle a vu aux infos qu'une personne avait été renversée au Pont-de-Beauvoisin (Savoie), Alexandrine Mazet a senti que c'était sa mère. "Les voitures sont quasi à l'arrêt, comment c'est possible ?", s'interroge sa fille, en larmes, qui préfère rester manifester : "de toute façon, entre être là ou seule à la maison à regarder les infos, je préfère être là".
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