Gironde : face aux incendies, les élans de solidarité se multiplient pour soulager les pompiers
Après cinq jours et cinq nuits d'un combat intense, les pompiers sont épuisés par les deux incendies qui ravagent la Gironde. Face à cette situation, la population se montre solidaire. Certains habitants offrent des dons spontanés de boissons et de nourriture, alors que d'autre sont même rentrés de vacances pour les aider.
"On est en vacances, mais on est revenu pour nourrir les réfugiés de Cazaux et les pompiers. Ça semble naturel de le faire", lance un habitant, venu aider les pompiers mobilisés pour les incendies en Gironde depuis mardi . Et comme Sébastien, le chef cuisinier du collège Jean Rieder, ici à La Teste, cinq autres agents de l'établissement ont interrompu leurs vacances pour remettre en route la cantine dès ce dimanche midi. La principale, Isabelle Serré, n'a pas eu besoin d'insister pour mobiliser ses collègues.
Je leur ai bien dit que c'était du bénévolat"
"Je leur ai bien dit que c'était du bénévolat, mais qu'ils étaient en aucun cas obligés, engagés. Et donc là, j'ai des équipes qui vont rouler. Donc ce soir, j'ai d'autres personnels qui seront là. Pour éviter aussi d'épuiser des personnels qui étaient en vacances depuis peu puisqu'on a fini quand même notre année scolaire", explique-t-elle.
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Les personnes accueillies ravies d'être là
C'est donc dans la fraîcheur et le calme de ce self où mangent habituellement les collégiens que Nadine, de la Croix-Rouge, a pu savourer un vrai repas : "Un avocat, des carottes râpées, des magnifiques moules avec une sauce superbe, de la salade verte et un brugnon. Et ça permet de se rendre compte qu'on n'est pas seuls sur le terrain et qu'il y a beaucoup de gens sur le pont, dit-elle tout sourire au micro d'Europe 1.
"Ça commence à être très long"
Dans l'établissement, sont accueillis les secours, mais également les habitants de Cazaux qui n'ont pas pu retourner chez eux depuis leur évacuation. Depuis jeudi, Thierry est l'un d'eux :"C'est bien agréable de faire un bon repas, un vrai repas avec un plat chaud. Mais bon, comme les trois quarts des gens ici, on aspire à faire le même repas chez nous. Ça commence à être très long", dit-il.
En attendant, ce sont ses élans de solidarité qui, localement, permettent à ces habitants évacués et aux pompiers de garder le moral.