C'est finalement le 4 septembre que le tribunal de commerce se prononcera sur la reprise de l'équipementier automobile creusois GM&S. Les salariés comptent bien sur ce délai supplémentaire pour limiter les suppressions de postes et obtenir de meilleures indemnités. "On va prendre trois semaines de congés et puis on va aller secouer les constructeurs, on va aller secouer l'État, en disant qu'on n'est pas d'accord", prévient Yann Augras, représentant CGT de l'entreprise, au micro d'Europe 1.
Emmanuel Macron directement interpellé. GM&S a reçu une offre de reprise de la part de GMD, le numéro un français de l'emboutissage. "On a trouvé un industriel sûrement très rusé, très malin. De toute façon, s'il ne reprend que 120 salariés, il sait très bien que les autres n'auront pas de boulot. Ça fera comme sur tous ses sites. Il va travailler dans six mois ou dans un an avec 20, 30 ou 60 intérimaires", craint Yann Augras. "On a un président de la République que l'on n'a pas beaucoup vu jusqu'à présent sur ce dossier. Il devait soit disant nous donner un coup de pouce… Il a sûrement des petits pouces ! En tout cas, on ne les sent pas beaucoup", ironise le syndicaliste.