Charles III, nouveau souverain des Britanniques, prend également la tête de l’Église anglicane. Son couronnement fera l’objet d’une cérémonie religieuse, célébrée par l’archevêque de Canterbury, à une date encore inconnue. Ce rôle de "gouverneur suprême" de l’Église anglicane est très symbolique, sans réel pouvoir puisque ce sont les évêques, réunis en synode, qui prennent les décisions. Mais a-t-on une idée de la façon dont Charles III pourrait endosser cette nouvelle fonction ?
Charles III devrait rester en retrait
Quand il sera couronné, il ne devrait pas changer la relation qui existe entre la couronne et l'Église anglicane. Il devrait rester en retrait tout en affichant sa foi comme sa mère Elizabeth II, explique le père Jeffrey John de la paroisse anglicane Saint-Georges à Paris : "C'est la même chose sur le plan religieux que sur le plan politique. Il est impossible que le roi ou la reine expriment leurs propres opinions parce que, immédiatement, ça pourrait diviser les gens."
Le nouveau roi marque une rupture avec le règne de sa mère
Par exemple, les évêques doivent se réunir bientôt pour discuter du mariage des couples homosexuels. Un sujet sensible sur lequel Charles III ne devrait pas s’exprimer. Mais le nouveau roi tend néanmoins la main vers les autres religions. Et c’est une rupture.
"Je pense qu'il a les opinions théologiques, peut-être un peu plus larges, un peu plus modernes. Par exemple, l'un des titres du souverain, officiellement, c'est 'Défenseur de la foi'. Mais Charles a dit 'Je voudrais devenir défenseur des fois', c'est-à-dire de toutes les religions qui sont maintenant incluses dans la nation", poursuit-il.
La monarchie anglaise est la dernière au monde où le souverain reçoit l’huile sainte, lors de son couronnement. Ce sera le cas de Charles III.