Le site Internet du "grand débat national" lancé par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "gilets jaunes" a été mis en ligne mardi soir, en vue de recueillir les contributions des Français à partir de la semaine prochaine.
RÉCIT - Que demandaient les Français dans les cahiers de doléances... en 1789 ? Ecoutez ici le récit inédit de Fabrice d’Almeida dans "Au cœur de l’histoire".
Des "kits pédagogiques" et des fiches thématiques. S'ouvrant sur la lettre aux Français du chef de l'État, la page d'accueil du site, préparé par le site d'information du gouvernement (SIG), permet d'indiquer l'organisation d'un débat local et de voir où sont organisés les débats dans le pays. Outre des "kits méthodologiques" à destination des participants et surtout des organisateurs des débats locaux, sont publiées quatre fiches thématiques sur les thèmes du grand débat : transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, démocratie et citoyenneté, organisation des services publics.
Des explications et des questions. Chacune de ces quatre fiches comprend, après un exposé résumant les enjeux et des données chiffrées, parfois agrémenté de citations d'Emmanuel Macron, un questionnaire mélangeant des questions ouvertes et fermées (entre une dizaine et une trentaine de questions suivant les thèmes).
"À quoi les recettes liées aux taxes sur le diesel et l'essence doivent-elles avant tout servir ?", "Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?", "Pensez-vous qu'il faille réduire le nombre de parlementaires ?" ou encore "Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire" figurent ainsi parmi les dizaines de questions posées. Si des questions sont ouvertes, avec un espace de réponse de quelques lignes, d'autres sont fermées (choix multiples) afin de faciliter la remontée d'informations.
Une synthèse pour avril. Le site précise également que la période de synthèse des contributions est prévue pour le mois d'avril. Dans sa lettre aux Français publiée dimanche soir, Emmanuel Macron s'était engagé à "en rendre compte directement" dans le mois suivant le grand débat. Emmanuel Macron a lancé mardi dans l'Eure le grand débat national par un échange-marathon de près de sept heures avec 653 maires normands, qui témoignaient des "fractures" françaises.