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Antoine Terrel , modifié à
Invitée dimanche d'Europe 1, Bernadette Groison a assuré que les enseignants restaient déterminés à "poursuivre le mouvement" contre le projet de réforme des retraites. 
INTERVIEW

Contre le projet de réforme des retraites, le monde de l'Éducation se mobilise. Alors qu'une deuxième grande journée de grèves et manifestations est prévue mardi à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU, la secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison, invitée dimanche d'Europe 1, assure que les enseignants sont déterminés à "poursuivre le mouvement". "Les enseignants ne comptent pas en rester là", prévient-elle. 

"Il y a une détermination dans le monde de l'Éducation à poursuivre ce mouvement, car les réponses du gouvernement suite à la mobilisation du 5 décembre ne sont pas à la hauteur", explique-t-elle au micro de Wendy Bouchard. 

Les primes "ne rattrapent rien pour les enseignants"

Pour la secrétaire générale de la première fédération syndicale de l'Enseignement, le projet de réforme du gouvernement va contre les intérêts des enseignants. "Nous savons depuis le début des discussions avec Jean-Paul Delevoye que ce nouveau système des retraites pénaliserait particulièrement les fonctionnaires et notamment les enseignants", explique-t-elle, car "le nouveau calcul, non plus sur les six derniers mois, mais sur l'ensemble de la carrière, fait baisser mécaniquement le niveau des pensions". Or, ajoute la syndicaliste, la volonté du gouvernement d'intégrer les primes des fonctionnaires à ce nouveau système "ne rattrape rien pour les enseignants, qui n'ont quasiment pas de primes". 

Pour Bernadette Groison, deux problèmes touchent particulièrement les enseignants. Tout d'abord, ce "problème mécanique du niveau de baisse des pensions", mais aussi "le blocage du gel de la valeur du point d'indice", ainsi que "le manque de création d'emplois", qui "n'assurent pas le financement des retraites pour les fonctionnaires". 

"Les parents d'élèves comprennent très bien ce mouvement"

Au gouvernement, on tente pourtant de convaincre du bien-fondé de la réforme, notamment pour la fonction publique, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer assurant que les enseignants ne seraient pas les perdants du nouveau système. "On est dans l'affichage et dans les intentions", répond Bernadette Groison, fustigeant des "déclarations de principe". Pour la syndicaliste, qui appelle à ce que la réforme "soit remise totalement à plat", il faut que le gouvernement "mette tout le monde autour de la table". 

Alors que la mobilisation de mardi pourrait entraîner des difficultés pour les parents d'enfants scolarisés dans les établissements touchés par la grève, la secrétaire générale de la FSU assure que ces derniers "comprennent très bien ce mouvement", ainsi que "les inquiétudes des enseignants".