Après la campagne de remboursement lié à la qualité de service dans les transports entre septembre et décembre 2022, Île-de-France mobilités, l'autorité organisatrice des transports franciliens, lance une plateforme similaire sur son site internet ce mercredi. Jusqu'au 2 août inclus, les abonnés Navigo pourront obtenir un dédommagement en raison des perturbations du début d'année alors que les grèves contre la réforme des retraites battaient leur plein.
Pour en bénéficier, il faut tout de même remplir certaines conditions. À commencer par disposer d'un forfait éligible (Navigo annuel, mensuel ou Imagine R) pendant un mois entre janvier et avril 2023. Il faut également avoir emprunté régulièrement les lignes concernées par ces perturbations, l'adresse postale directement reliée à l'abonnement faisant office de justificatif. La liste des villes les plus affectées par ces grèves et donc éligibles au dédommagement est disponible sur le site d'Île-de-France mobilités.
Le réseau RATP n'est pas concerné
Tout comme l'ensemble des lignes et tronçons concernés. À noter que les usagers du réseau RATP, globalement épargné par les perturbations, ne peuvent prétendre à un remboursement. À l'inverse, les trois lignes de RER exploitées par la SNCF ainsi que de nombreux axes du Transilien ont mené la vie dure à leurs usagers durant de longues semaines. Ces derniers sont bel et bien éligibles à la campagne de dédommagement. Dans le détail, cinq branches desservant la banlieue ouest et une autre assurant la liaison jusque dans le sud de l'Essonne, sur le RER C, sont concernées au même titre qu'une large partie des RER D et E.
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Sur le Transilien, les lignes H, J, K, L, N, P et R sont concernées. Seule la ligne U passe donc entre les gouttes. Le détail des branches les plus affectées est à retrouver sur le site d'Île-de-France mobilités. Le montant du dédommagement ira de 10 à 94 euros maximum. Pour en profiter, il faut que votre ligne ait subi au minimum entre un et trois jours de perturbation (auquel cas, vous recevrez un virement de 10 euros). Ensuite, un montant de 2,80 euros s'applique par journée supplémentaire de perturbation, auquel s'ajoutent 10 euros pour compenser la pénibilité subie par les Franciliens.
IDFM justifie cette initiative par un contrat passé entre l'entreprise et SNCF Voyageurs qui mentionne une obligation de fournir une offre minimale de transport lors des journées de grève. Lorsque cet engagement n'est pas respecté (ce qui correspond à une offre inférieure de 33% par rapport à l'offre normale) une indemnisation journalière de 2,80 euros est prévue pour le voyageur. Une réalité qui a concerné 29 branches du réseau RER et Transilien cet hiver.