Ils voulaient contester la réforme de la SNCF au siège du parti présidentiel, à trois jours de la rencontre entre Édouard Philippe et les syndicats. Au son de "ça va péter" ou "cheminots en colère, on ne va pas se laisser faire", plusieurs dizaines d'entre eux ont envahi vendredi en début d'après-midi la cour du siège de La République en marche, dans le 2e arrondissement de Paris. Ils ont été accueillis par un important dispositif policier, selon plusieurs journalistes présents sur place.
Les #cheminots au siège #LREM .
— Stéphanie Roy (@StroyPress) 4 mai 2018
"Ça va péter ! " pic.twitter.com/aLcwYWFOHe
PARIS - Les cheminots sont escortés à l’extérieur du siège LREM par les CRS pic.twitter.com/eE1FwmAo55
— Clément Lanot (@ClementLanot) 4 mai 2018
"Montrer notre mécontentement". Vendredi matin en assemblée générale, "on a décidé d'aller montrer notre mécontentement" aux représentants d'une majorité présidentielle qui "n'écoute absolument pas ni les Français, ni les cheminots", a rapporté à l'AFP Patrick Belhadj, secrétaire général de la CGT-Cheminots à Paris-Est. L'occupation de la cour intérieure s'est faite dans le calme, selon les participants qui ont affirmé n'être "pas des casseurs, ni des preneurs d'otage". C'est "une action purement symbolique pour interpeller les responsables de LREM sur la réforme" ferroviaire, a expliqué un cheminot.
Les manifestants, de la CGT et de SUD-rail principalement, ont quitté la rue Saint-Anne (2e arrondissement) dans le calme peu avant 15H00, après avoir été brièvement retenus, pour certains, par les forces de l'ordre présentes en nombre. Par ailleurs, entre 180 et 300 personnes, selon la police et la CGT, s'étaient réunies vendredi matin devant la gare de Dijon, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, Unsa, SUD et CFDT) de la SNCF, avant de défiler en ville. De nombreux rassemblements de cheminots avaient déjà eu lieu jeudi dans toute la France.