En Vendée, trois millions de volailles ont été tuées. Le département, producteur clé de foie gras, a été frappé par la grippe aviaire. Aujourd'hui, l'un des seuls espoirs pour les agriculteurs est le vaccin, promis par le ministère de l'Agriculture. Une campagne qui devrait être lancée à l'automne prochain.
Un éleveur vendéen partage sa détresse au micro d'Europe 1 : "Si on tombe financièrement, on ne se relèvera pas". L'homme ne connaît que trop bien les ravages de la grippe aviaire. Au printemps dernier, tout son cheptel a été décimé en quelques jours. "Quand vous rentrez dans un bâtiment et que vous voyez 30.000 poules mortes, c'est horrible", déplore-t-il.
Si ce producteur a relancé un nouveau cycle cet automne, il vit désormais dans l'angoisse de voir resurgir le virus. Pour y remédier, toute la filière réclame un vaccin. Cinq pays européens ont lancé un test il y a six mois, dont la France sur des canards. Et comme l'a indiqué le ministre de l'Agriculture, il y a un réel espoir. "On a plutôt le sentiment que ça marche", estime Marc Fesneau. "On aura des éléments plus définitifs au mois de mars. À partir de là, on met en place un calendrier qui doit nous amener à faire en sorte que pour la saison prochaine 2023/2024, on puisse avoir une stratégie vaccinale qui se déploie dans les territoires."
Les éleveurs de canards prioritaires ?
Ainsi, la campagne vaccinale pourrait débuter à l'automne prochain. De quoi soulager Brice Guyau, le président de la FDSEA Vendée : "On a un ministre qui nous a rassuré un petit peu parce qu'on voit vraiment un calendrier qui ne va jamais assez vite, mais qui est programmé avec vraiment une prise en compte de l'ensemble des difficultés."
>> LIRE AUSSI - Grippe aviaire: après 2 millions de volailles abattues en décembre, la France veut vacciner
Les éleveurs de canard, espèce la plus vulnérable aujourd'hui, pourraient profiter de ce vaccin en priorité.