Laeticia Hallyday a fait appel du jugement rendu fin mai par le tribunal de Nanterre qui a retenu la compétence de la justice française pour trancher le litige sur l'héritage du chanteur, a-t-on appris lundi auprès du porte-parole de son avocat, Me Ardavan Amir-Aslani. Ce jugement avait marqué un revers pour la veuve de Johnny Hallyday, qui souhaitait que le contentieux l'opposant aux enfants du chanteur, David Hallyday et Laura Smet, soit tranché aux États-Unis.
Johnny Hallyday a conservé "jusqu'au bout un mode de vie tout à la fois itinérant et bohème, mais surtout très français, qui l'amenait à vivre de façon (...) habituelle, en France", avait estimé le tribunal, concluant que malgré ses nombreux voyages et séjours aux États-Unis, le chanteur était résident français au moment de sa mort en décembre 2017. Le conseil de Laeticia, Me Ardavan Amir-Aslani, avait immédiatement fait part de son intention de faire appel, ce qui a été annoncé lundi, confirmant une information du Figaro.
Pour Me Emmanuel Ravanas, l'un des avocats des aînés de Johnny Hallyday, la compétence judiciaire française "est une décision extrêmement importante parce qu'elle marque l'attachement de Johnny Hallyday à la France et donc par contrepoint l'incompétence du juge américain pour traiter de ce dossier".
La bataille judiciaire dure depuis plus d'un an
Depuis plus d'un an, David Hallyday et Laura Smet ont engagé une bataille judiciaire au long cours contre la veuve de leur père, Laeticia Hallyday, pour obtenir leur part d'héritage dont ils estiment avoir été privés par un testament rédigé aux Etats-Unis en 2014 dans lequel le chanteur lègue l'ensemble de sa fortune à sa dernière épouse et à leurs deux filles.
Le 26 juin, un juge de Los Angeles appelé à se prononcer sur le transfert d'avoirs de Johnny Hallyday dans un "trust" dont sa veuve Laeticia est bénéficiaire a une nouvelle fois reporté sa décision, en attendant celle de la justice française, qui a notamment gelé une partie de l'héritage (immobilier, certains droits d'auteur et royalties).
La prochaine étape française de ce dossier se jouera à la cour d'appel de Versailles, où une audience ne devrait cependant pas avoir lieu avant l'année prochaine. Selon les différents acteurs du dossier, la procédure pourrait durer une décennie faute d'accord à l'amiable.