La rentrée des classes, qui devait être décalée lundi à 10h pour laisser le temps aux équipes pédagogiques de préparer un hommage à Samuel Paty, sera finalement maintenue à l'horaire habituel, a annoncé le ministre Jean-Michel Blanquer vendredi soir aux personnels. "Tous les élèves reprendront les cours comme à l'habitude", écrit-il dans un courriel transmis à l'AFP. Une minute de silence sera observée à 11h, après la lecture de la lettre de Jean Jaurès aux instituteurs, "de préférence dans les salles de classe, et si les conditions sanitaires le permettent, dans la cour de l'établissement".
"Ce temps pourra être précédé d'un temps pédagogique en classe", adapté à l'âge des élèves, autour des valeurs de la République et de son école. Des ressources pédagogiques sont disponibles pour les professeurs qui le souhaitent. Mais ce temps pourra se tenir "tout au long du mois de novembre afin de laisser aux professeurs qui le souhaitent le temps nécessaire pour préparer cette séquence", précise le courrier.
Le reconfinement et l'attentat de Nice expliquent le revirement
Mardi Jean-Michel Blanquer avait annoncé que la rentrée des vacances de la Toussaint serait décalé à 10h dans tous les établissements scolaires pour laisser aux équipes enseignantes le temps de se préparer avant l'hommage au professeur décapité. Dans un second temps, une "séquence pédagogique" devait être organisée dans les classes. Dans la foulée, les élèves devaient être rassemblés pour une lecture de la lettre à Jean-Jaurès et la minute de silence. Entre temps, la France a été frappée par un nouvel attentat djihadiste à Nice et s'est en partie reconfinée pour lutter contre l'accélération du Covid-19.
"La double menace sécuritaire et sanitaire" explique le changement de programme, selon des syndicats joints par l'AFP. "S'est posé aussi le problème des transports scolaires, dans certaines villes, qui n'auraient pas pu adapter leurs horaires pour une rentrée à 10H00", a indiqué un syndicat à l'AFP. La minute de silence de lundi "doit être respectée", prévient Jean-Michel Blanquer, qui invite à signaler tout éventuel problème en la matière aux rectorats.