Pas de suppression d'effectifs. Le ministère de la Santé a démenti mercredi vouloir supprimer 16.000 lits dans les hôpitaux français en trois ans, en réaction à un article du Figaro citant un document interne et faisant également état de futures suppressions d'effectifs. "Le ministère des Affaires sociales et de la Santé dément fermement les données présentées dans cet article de presse", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Il n'existe pas de plan de fermeture de lits, pas plus qu'il n'existe de plan de fermeture des sites d'urgence", ajoute-t-il, parlant de chiffres "issus de documents de travail de l'administration datés, et qui n'ont par ailleurs jamais été pris en compte dans le plan d'économies du gouvernement".
Le Figaro indique qu'un "kit de déploiement" à usage interne prévoit des "adaptations capacitaires" concernant 570 services hospitaliers en France. Ce qui revient, selon le quotidien, à exiger la fermeture de "15.960 lits" sur le territoire, soit "10% des lits en chirurgie et médecine actuellement disponibles". Il publie une carte de France détaillant ces suppressions de lits, citant des documents internes à la Direction générale de l'offre de soins. "Au travers de ces suppressions de lits programmées, c'est bien le personnel hospitalier qui travaille à leur chevet qui est visé", ajoute le Figaro.
"Préserver les effectifs hospitaliers". Dans son communiqué, le ministère de la Santé répond que le gouvernement entend au contraire "préserver les effectifs hospitaliers". Depuis 2012, "il n'y a pas eu (et il n'y aura pas) de baisse d'effectifs", affirme-t-il. "Depuis 2012, près de 30.000 soignants et non soignants en plus ont été recrutés à l'hôpital. En 2016, ce sont ainsi 1,3 milliard d'euros de plus que le gouvernement a accordé aux établissements de santé français", ajoute-t-il. Le gouvernement a prévu un plan d'économies à hauteur de trois milliards d'euros pour les hôpitaux d'ici 2017, portant notamment sur le développement de la chirurgie ambulatoire (permettant une sortie de l'hôpital le jour de l'intervention) et la maîtrise de la masse salariale.