Le gouvernement a présenté dans le cadre du "Ségur de la santé" un projet d'accord prévoyant une hausse minimum de rémunération de 180 euros mensuels net pour l'ensemble des personnels hospitaliers du secteur public, hors médecins, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Cet accord, présenté aux syndicats dans la nuit de mercredi à jeudi au terme d'une ultime négociation marathon, prévoit une hausse de salaire en deux temps, avec une première revalorisation de 90 euros net en septembre et une seconde de 90 euros net en mars, a précisé l'une de ces sources.
"Le protocole ne se limite pas qu’aux 180 euros"
L'ensemble des salariés paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non médicaux (techniciens, brancardiers, etc.) des hôpitaux et des Ehpad publics sont concernés par cette mesure, à l'exception des médecins hospitaliers, qui font l'objet de négociations séparées.
A l'origine, les syndicats réclamaient une hausse de l'ordre de 300 euros nets. "Après presque trente heures ou quarante heures de négociations, on est arrivés au bout de ce que le gouvernement était prêt à se mettre sur la table", explique à Europe 1 Didier Birig, négociateur Force ouvrière. "On est juste un petit peu en dessous de e que nous avions comme revendication au début du Ségur."
Pour autant, c'est la satisfaction qui prédomine. "Le protocole ne se limite pas qu’aux 180 euros", assure le syndicaliste. "Nous avons obtenu d’autres avancées qui vont permettre aux agents de la fonction publique hospitalière d’obtenir des moyens et de l’argent supplémentaires. Par exemple, nous avons obtenu que les promotions de grade au sein de la fonction publique, pour l’année 2020 ou 2021 vont être doublées."
Aucun accord pour les médecins
Pour les médecins, aucun projet d'accord n'a en revanche été présenté à ce stade, les discussions menées mercredi avec les syndicats de praticiens hospitaliers étant restées bloquées faute d'avancée sur l'enveloppe promise par le gouvernement, selon les sources syndicales.
La semaine dernière, Olivier Véran avait proposé une enveloppe de 600 millions d'euros pour leurs rémunérations, dont 400 millions pour les médecins et 200 millions pour les internes et étudiants. Les syndicats espéraient une rallonge pour financer de nouveaux échelons en fin de carrière et une hausse des indemnités de gardes et astreintes.