Élevage intensif, chute de la biodiversité, chasse, braconnage... Jamais le bien-être animal n'a été autant au cœur des discussions. Lors de la campagne présidentielle de 2022, quasiment sept Français sur 10 répondaient que le bien-être animal était un thème important de campagne. Signe que la société française, à l'image du reste du monde, évolue sur son rapport aux animaux.
Protéger notre maison
Invité ce mercredi matin au micro d'Europe 1, le journaliste Hugo Clément est revenu sur l'importance pour l'humanité de préserver la biodiversité sur Terre. "La biodiversité, c'est comme une maison. Chaque espèce est une brique et la maison tient", explique-t-il sur Europe 1.
"Si on enlève une ou deux briques, la maison tient. Si on en enlève une centaine, la maison s'effondre", a-t-il poursuivi, faisait référence à la chute de la biodiversité. Une étude publiée en 2017, estimait que près de 80% des insectes avaient disparu en Europe depuis le début des années 90.
Changer de système
"Nous sommes une espèce qui prend trop de place", rappelle le journaliste. "Il faut arrêter de faire des hiérarchies pour exploiter le vivant", alerte-t-il. Et de continuer : "Le monde dans lequel on vit est violent. Je ne dis pas qu'il faut un monde sans violence, mais je me demande si la violence sur les animaux est nécessaire" aujourd'hui pour se nourrir. "Notre comportement envers les animaux se retourne contre les humains".
L'auteur de "Les lapins ne mangent pas des carottes" alerte : "Qu'est-ce qui menace l'homme : le réchauffement climatique et la biodiversité". Face à la menace, il prône une refondation de notre système alimentaire et agricole, pour préserver le bien-être animal et la biodiversité. "C'est un choix politique. D'où l'importance pour les citoyens de dire aux élus politiques 'Agissez, parce que c'est une question importante pour nous'", conclut-il.