"Il y a un monde fou, je n'en reviens pas." Yves "n'en revient pas", cet habitant de la vallée près du plateau de Beille, en Ariège, où se situe la plus grosse station de ski nordique des Pyrénées, pensait pouvoir profiter du calme de la montagne. Mais c'est tout l'inverse. Alors que le Conseil de défense a décidé mercredi de ne pas rouvrir les remontées mécaniques dans les stations de skis, certains sites spécialisés dans le ski nordique battent des records de fréquentations depuis le début de la saison, comme ici.
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"C'était un truc de dingue"
"Je suis venu mercredi dernier, il y avait du monde comme ça, c'était un truc de dingue", abonde-t-il au micro d'Europe 1. Parmi ces nouveaux adeptes du ski de fond, Régine. Habituée du ski alpin, cette cinquantenaire n'a pas hésité a changé de discipline pour profiter de la neige. "C'est beaucoup plus sportif que ce que je pensais, se retrouver débutante à plus de 50 ans, ce n'est pas simple." Et pourtant, de nombreux français ont troqué la location des skis alpins pour des raquettes et des skis de randonnée.
Rouvrir pour réguler les flux de skieurs
À tel point que cette affluence est devenue difficile à gérer pour Georges Vigneau, le directeur de la station. Il appelle donc le gouvernement à rouvrir les remontées mécaniques pour répartir tous ces clients. "Aujourd'hui, je pense qu'on dépasse les 1.200 forfaits. Les semaines que l'on a maintenant, sont des semaines que l'on vit pendant les vacances de février", estime-t-il. "On n'est plus en mesure à un moment donné d'assurer un service de qualité aux personnes que l'on accueille. Tout ouvrir, au moins pendant les vacances de février, permettra de répartir les clients sur l'ensemble des stations de ski." Ce qui permettra "d'éviter des phénomènes de concentration".
Pour réguler le flux, Georges Vigneau a déjà été contraint à trois reprises, dont samedi dernier, d'interdire la route qui mène à la station.