La garde à vue de la principale suspecte de l'incendie, probablement d'origine criminelle, qui a fait dix morts à Paris dans la nuit de lundi à mardi , va reprendre, a appris jeudi Europe 1 auprès du parquet de Paris. 

Elle nie avoir commis les faits. La mise en cause n'a pas été hospitalisée à la suite de l'examen réalisé à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, et a été prise en charge par les enquêteurs du 1er DPJ. Sa garde à vue avait été suspendue mardi après-midi. 

Cette quadragénaire avait été interpellée ivre peu après le départ de l'incendie. Au cours de la première partie de sa garde à vue, elle a nié avoir commis les faits. 

13 séjours en hôpital psychiatrique. Mercredi, lors d'une conférence de presse, le procureur de Paris Rémy Heitz avait indiqué que si l'état de la suspecte n'évoluait pas, elle pourrait faire l'objet d'une mesure d'hospitalisation d'office. Lors de cette même conférence de presse, Rémi Heitz avait affirmé qu'elle avait effectué 13 séjours à l'hôpital psychiatrique de Saint-Anne de Paris, entre 2009 et 2019, et était sorti de son dernier séjour le 30 janvier. 

L'enquête a été ouverte pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et sera confiée à des juges d'instruction en début de semaine prochaine avec l'ouverture d'une information judiciaire, avait encore précisé le procureur de la République.