Les niveaux de dioxines mesurées sous le panache de fumée de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, sont "relativement faibles" et proches "du bruit de fond", a indiqué mercredi l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris).
"Je ne pense pas qu'il faille avoir d'inquiétude particulière", a estimé Raymond Cointe, directeur général de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), au cours d'une conférence de presse à la préfecture de Seine-Maritime. Il a évoqué des mesures réalisées sur les suies du panache de fumée comprises entre 0,04 et 0,20 nanogrammes d'équivalent dioxines par mètre carré alors que la "pollution de fond" a été mesurée à 0,06 nanogramme.
"Il convient de poursuivre les investigations"
"Ce qu'on peut dire de ces résultats, c'est qu'il est possible que l'incendie ait conduit à l'émission de dioxines. En l'occurrence, beaucoup d'incendies conduisent à l'émission de dioxines", a ajouté Raymond Cointe, qui a toutefois évoqué des "niveaux relativement faibles" de pollution. "Il convient de poursuivre les investigations", a ajouté le haut-fonctionnaire, en précisant qu'en "matière de dioxines, la source principale potentielle de contamination est une source par ingestion", notamment via l'alimentation. "Les analyses sont en cours en ce qui concerne les produits alimentaires qui auraient pu être contaminés par les dioxines", a-t-il précisé.