Quelque 4.250 tonnes de produits ont brûlé chez Normandie Logistique, voisin de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, selon un document publié lundi par la préfecture. Ce qui porte à 9.505 tonnes la quantité totale de produits brûlés lors de l'incendie du 26 septembre.
Selon un document publié lundi sur le site de la préfecture de Seine-Maritime, 4.252,047 tonnes de produits ont brûlé chez Normandie Logistique, parmi lesquels 1.691 tonnes de produits Lubrizol. A ce tonnage, il faut ajouter les 5.253 tonnes de produits chimiques partis en fumée sur le site de Lubrizol lui-même.
Trois bâtiments brûlés, dont un entièrement
Jusqu'à présent, Normandie Logistique n'avait communiqué que la quantité totale de produits présents dans ses entrepôts lors du sinistre, soit 9.050 tonnes. Elle estimait que la moitié environ de ces produits étaient partis en fumée mais n'avait pas leur détail exact. Jeudi, lors d'une conférence de presse, le directeur de la Dreal (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) de Normandie, Patrick Berg, avait dit attendre encore "la liste des produits qui ont brûlé". "Je ne l'ai toujours pas (...), c'est extrêmement anormal (...) A un moment donné il faut savoir qu'est-ce qui a brûlé", avait-il tonné.
Sur les trois bâtiments de Normandie Logistique, un a brûlé intégralement et deux partiellement. Parmi les produits brûlés, figurent notamment plus de 65 tonnes de produits Total, 111 pneus, 2 chariots élévateurs ou 914 kilos de cire d'abeille, selon le document publié par la préfecture.
La région Normandie va avancer 5 millions d'euros aux agriculteurs
La région Normandie engage cinq millions d'euros pour soutenir les agriculteurs touchés par l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, a-t-on appris lundi auprès de la collectivité. "Nous mobilisons cinq millions, sous la forme d'avance remboursable, à destination des exploitants normands qui subissent des préjudices à la suite de l'accident chez Lubrizol", a indiqué à l'AFP Hervé Morin, président de la Région.
"Bien sûr, il n'est pas question que ce soit le contribuable qui paie. Au bout de compte, c'est Lubrizol qui paiera", a assuré l'élu centriste. "Ouvert du 15 octobre au 29 novembre 2019, ce dispositif consiste en une avance remboursable plafonnée à 10.000 euros par exploitation concernée par les retombées de suies consécutives à un panache de fumée", précise la collectivité régionale dans un communiqué.