"Regardez ! Si vous mettez votre main, vous sentez la chaleur ?", décrit l'un des pompiers. À Landiras, en Gironde, où le feu est désormais fixé, des fumées s'échappent du sol. La commandante Martin soulève cet amas d'herbes et d'aiguilles de pins. Cette tourbe qui complique le travail des pompiers. "C’est de la feuille, de l’herbe. Le feu va se consumer tranquillement à l’intérieur parce qu’il va avoir suffisamment d’air. Il va s’enterrer et il va couver. Il peut progresser comme ça sur des dizaines de mètres et puis à un moment, il va remonter et ça s’embrase", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Un travail de fourmi
Plus loin, l'adjudant Nicolas venu en renfort des Vosges arrose copieusement le sol. "Il faut bien noyer, parce qu’en dessous, c'est sec. Il y a d’énormes points chauds surtout en dessous des racines. Après, on va procéder à du grattage. On va essayer de gratter la tourbe pour la soulever et l’arroser. Vu la superficie du feu sur Landiras c’est un travail de fourmi", décrypte ce pompier. En effet, à Landiras, en près de deux semaines, le feu a brûlé plus de 13.8000 hectares de végétation.
"Ce qui pourrait nous aider, c’est de la pluie"
Dans ce hameau de la Bun proche de la commune d'Hostens, Alain le propriétaire a déjà dû rappeler les pompiers à sept reprises. Pour lui, le feu est fixé, mais c'est loin d'être terminé. "Ce sera totalement fini quand tout sera sous contrôle et que les reprises potentielles auront été écrasées. Ce qui pourrait nous aider, c’est de la pluie, mais il n'y en a pas à venir", témoigne-t-il.
>> LIRE AUSSI - Incendies en Gironde : les habitants, de retour chez eux, attristés par l'état du paysage
Les pompiers ne s'attendent pas à ce que le feu ne soit définitivement éteint avant les fortes pluies du début de l'automne.