L'incendie en Gironde va-t-il enfin se calmer ? Déjà 7.400 hectares brûlés depuis la reprise du feu à Landiras cette semaine. Hier soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnacq-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux. Les autorités ont aussi décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne. Le feu n'a plus progressé depuis 48 heures. Dans le reste de la France, 660 hectares de végétation ont aussi brûlé dans le Jura. En Bretagne, près de 300 hectares de la forêt de Brocéliande sont partis en fumée, mais le feu était contenu aux deux tiers, vendredi après midi. En Ardèche, un autre incendie déclenché mercredi soir a été fixé.
"On suit la météo au fur et à mesure"
Les orages qui vont donc arriver par le Sud-Ouest vont peut-être mettre fin à l'épisode caniculaire, mais pourraient aussi être à double tranchant. À l'heure actuelle, on ne peut plus parler de mur de flammes sur place, les 40 kilomètres sur lesquels s'étendent les incendies sont traités. Il reste encore quelques petites flammes dans les zones déjà brûlées. Ce samedi encore, 1.500 pompiers français et européens continuent de lutter sur le terrain jour et nuit. Mais les conditions météo sont à double tranchant. Des orages accompagnés de pluie sont attendus ce samedi soir.
Pourtant, le chef des pompiers de Gironde, Marc Vermeulen, reste prudent. "Ça dépendra de quel type d'orage il s'agit. Si c'est un orage qui nous apporte une pluie intense, je serai le plus heureux des directeurs départemental des services incendie. Si maintenant, au contraire, ce sont des orages secs, là par contre, ça va plutôt nous embêter puisqu'il peut arriver qu'on ait des éclairs qui touchent la tourbe et que, au gré des vents derrière, ça génère de nouvelles éclosions d'incendies. On suit la météo au fur et à mesure", explique-t-il. D'autant plus que Météo-France prévoit des rafales jusqu'à 70 kilomètres heure dimanche soir. Alors s'il ne pleut pas d'ici là, la situation pourrait être très problématique.