Dans la pinède, la terre et les cendres sont humides. Pourtant, des fumées grises s'échappent encore des cratères formés dans le sol. Un signe que le feu est encore bien présent, précise le capitaine Fuster. "Sur des sols tourbeux sur lesquels on se trouve ici, la particularité, c'est que le feu a tendance à s'enterrer et à couver avec pas forcément finalement de signe visuel", explique-t-il. "Ça permet après, quand on a des regains en température, de pouvoir avoir des feux qu'il y a qui ressortent quelques, quelques heures ou quelques jours peine", ajoute-t-il.
D'autres actions nécessaires que la pluie
La pluie est certes bénéfique, mais à elle seule, elle ne suffit pas. "La pluie tombe donc derrière, ça va s'infiltrer. Mais il faut aussi une action mécanique et il faut retourner la terre et ça, c'est du travail de longue haleine", décrypte le capitaine Fuster. Et justement, quelques mètres plus loin, Éva, pompier volontaire, arrose une souche de pins calcinée avec sa lance à eau. " Alors là, on refroidit les points chauds qui ressortent sur le sol. Ça continue de chauffer et on les attend pour éviter que ça reprenne derrière", dit-elle.
Même si le feu est fixé, les pompiers ne vont pas s'arrêter maintenant. Ils continueront à noyer les sols tant que l'incendie ne sera pas complètement éteint.