Depuis le 1er mars, les entreprises de plus de 1000 salariés ont l'obligation de publier un index, basé sur cinq critères, qui mesure leurs démarches pour établir l'égalité entre femmes et hommes au sein de leurs équipes.
Seulement quatre entreprises de plus de 1.000 salariés ont obtenu la note maximale en termes d'égalité femmes-hommes, tandis que 8% n'ont pas encore publié leurs données, selon les chiffres du ministère du Travail communiqués jeudi, confirmant une information des Echos.
Le ministère du travail met la pression sur les entreprises
La note globale est de 100 points et se décompose en cinq critères : l'écart de rémunération femmes-hommes, l'écart dans les augmentations annuelles, l'écart dans les promotions, les augmentations au retour de congé maternité et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise
Sur les 1.259 entreprises de plus de 1.000 salariés recensées en France, 92% ont révélé leur indice. La note moyenne pour les entreprises de plus de 1.000 salariés est de 83. Mais 19% ont une note inférieure à 75 et sont donc en alerte rouge. Le ministère du travail demande des mesures immédiates et a adressé des lettres de mise en demeure aux récalcitrantes, qui encourent des sanctions financières. En deçà de 75 points, l'entreprise a trois ans pour améliorer la situation, sous peine de sanctions financière qui pourraient aller jusqu'à 1% de la masse salariale.
La persistance d'un plafond de verre
Le ministère note que 31% ont 0 à l'indicateur sur l'augmentation au retour de congé maternité, ce qui est illégal depuis 2006. Il relève également qu'il existe "bel et bien un plafond de verre en France": 49% des entreprises ont zéro à l'indicateur sur la parité dans le top 10 des rémunérations.
Les entreprises de plus de 250 salariés seront à leur tour concernées par l'obligation de publier cet index le 1er septembre. Cinq cent quinze, sur près de 5.800, ont anticipé en publiant un index. A partir du 1er mars 2020, ce sera au tour des entreprises de plus de 50 salariés.