Les Français renoncent à certaines dépenses. Les ménages aux revenus les plus faibles sont les premiers à subir l'inflation qui continue de grimper : +4,8 % en avril, d'après l'Insee. Mais la consommation recule globalement pour tous les Français, qui ont changé leurs habitudes dès que les prix ont commencé à augmenter, notamment dans le secteur alimentaire, comme l'explique Karine Sanouillet, experte de la grande distribution. "Ils achètent plus de premier prix, donc les produits vraiment les moins chers de chaque catégorie."
"Puis, il y a aussi des arbitrages de type de produit et de fréquence d'achat. Notamment, on constate que la viande, qui est un produit assez cher, a baissé de 13,2% en mars, c'est parmi les rayons qui baissent le plus au sein de la grande consommation", précise-t-elle au micro d'Europe 1.
D'autres secteurs souffrent de ces nouveaux arbitrages. Le Parisien/Aujourd'hui en France en fait sa Une ce matin. D'après le quotidien, les dépenses en produits de beauté, par exemple, ont chuté de 5% par rapport à 2019. C'est sur ce type d'achat non essentiel que les Français se restreignent, observe Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem.
Les Français n'hésitent pas à reporter certains de leurs projets
"L'équipement de la personne, c'est-à-dire les vêtements, l'équipement de la maison ou aussi l'ameublement, si quelqu'un avait par exemple envisagé de changer son canapé, il va finalement le garder peut-être six mois ou un an de plus. Les Français n'hésitent pas effectivement à reporter certains de leurs projets", détaille-t-il.
En revanche, pour le moment, les Français qui peuvent partir cet été préservent au maximum leurs vacances. Ils réduisent leurs dépenses en amont pour ne pas avoir à les annuler.