Grâce à lui, les cambrioleurs avaient carte blanche pour entrer dans les immeubles parisiens. Selon les informations recueillies par Europe 1, les policiers ont arrêté un homme de 23 ans sans doute à l’origine de plusieurs centaines de vols commis dans la capitale. Il est soupçonné d’avoir fourni à des réseaux de voleurs des cartes magnétiques permettant d’accéder aux parties communes.
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Des passes désactivés au bout de trois jours. L'homme vendait en fait sous le manteau des cartes magnétiques, ces fameux passes Vigik, utilisés par les facteurs, plombiers ou électriciens, mais aussi certains distributeurs de prospectus. Le suspect gérait justement un réseau de salariés qui glissent des publicités dans les boîtes aux lettres. Il avait donc accès à pléthore de cartes vierges, toutes blanches, qu’il activait pour ses employés. Jusqu'ici, tout était légal. Sauf qu’au passage, il en écoulait aussi auprès de cambrioleurs, à 30 euros le précieux sésame. Les passes se désactivaient automatiquement au bout de trois jours.
Jusqu'à 70 reventes par semaine. Depuis plus d’un an, il en a vendu des quantités astronomiques, jusqu'à 70 cartes d’accès par semaine, d’après nos informations, de quoi ouvrir bien des portes à des réseaux de malfaiteurs. Ceux qui ont été arrêtés juste avant lui ont commis plus de 120 vols avec effraction.
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Forte hausse des cambriolages à Paris. En garde à vue, le suspect a tout avoué. Il a été mis en examen par un juge et incarcéré à la prison de la santé le mois dernier. Et depuis, son arrestation a marqué un coup d’arrêt - provisoire - à la hausse des cambriolages, véritable fléau dans la capitale. Selon le ministère de l'Intérieur, 12.618 logements ont été visités à Paris en 2018, un chiffre en augmentation de 16,12% par rapport à 2017.