C’est un casse-tête auquel est confronté le gouvernement. Il a missionné les préfets pour établir la liste des sites prioritaires, exemptés de toute coupure de courant. Ceux-là ne peuvent excéder 38% de la consommation électrique dans chaque département. Mais Paris et sa petite couronne font exception. Le nombre de sites prioritaires (hôpitaux, prisons, zones militaires, etc.), la densité du réseau électrique et ses interconnexions font que 83% de la consommation électrique de la zone ne peut être délestée, selon une information Europe 1.
La région parisienne peut-être délestée en premier
Seuls 17% de la consommation électrique sont donc délestables, contre 62% dans les autres régions. En cas de délestage, Paris a donc près de quatre fois moins de risques d’être concernée. Le ministère de la Transition énergétique fait valoir que de nombreux services situés à Paris profitent à toute la France.
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Mais le gouvernement redoute que cette situation ne relance le match entre la capitale et le reste du pays, à tel point qu’une source proche de l’exécutif confie à Europe 1 que symboliquement, la région parisienne sera parmi les premières à subir des coupures en cas de tensions sur le réseau électrique. La stratégie pourrait être de délester les départements autour de Paris pour envoyer le signal que la région parisienne ne profite pas d’un traitement de faveur.