Un dispositif des autorités se met progressivement en place à Toulon dans le Var. Si les discussions échouent entre Paris et Rome sur l'accueil du navire Ocean Viking, actuellement bloqué en mer Méditerranée avec plus de 200 migrants à son bord, la ville se prépare à accueillir le bateau dans son port. Les discussions sont toujours en cours entre la France et l'Italie, mais le sujet a révélé une tension entre les deux pays. L'Italie refuse pour le moment de recevoir le navire de l'ONG européenne SOS Méditerranée.
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Mercredi matin, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a demandé à l'Italie de "jouer son rôle" et de "respecter ses engagements européens".
Une arrivée vendredi ou au plus tard ce week-end ?
Une partie des effectifs la zone sud de la police aux frontières est en train de converger vers le port de Toulon, où pourrait accoster le dernier des quatre bateaux de sauvetage de migrants vendredi à l'aube ou au plus tard ce week-end. Toujours selon les informations d'Europe 1, le dossier est piloté directement depuis l'Élysée. Ce scénario, envisagé, est de plus en plus probable si la pression qu'exerce Paris sur Rome ne donne pas de résultats.
La France exhorte le gouvernement de Giorgia Meloni de respecter le droit maritime. Celui-ci prévoit que ce soit le pays le plus proche qui accueille l'Ocean Viking, actuellement à l'est de la Sardaigne. Toutefois, Rome fait depuis plusieurs jours la sourde oreille aux multiples demandes d'accueil de SOS Méditerranée. Au total, cela représente 43 demandes laissées lettre morte.
"Nous n'avons pas d'autres solutions"
L'Ocean Viking continue sa route vers le nord de la Méditerranée, vers la France. "Nous n'avons pas d'autres solutions, pour le moment, sans réponse de l'Italie, de nous diriger vers la France", se justifie François Thomas, président de SOS Méditerranée, au micro d'Europe 1. "Nous espérons que la France ouvrira un port pour trouver une solution humanitaire et légale également, puisque c'est quand même le droit à la mer", poursuit-il.
La situation est critique à bord du navire, ajoute François Thomas. Selon lui, de nombreux migrants souffrent de problèmes respiratoires à cause du froid et de l’humidité. À cela s’ajoutent l’épuisement et une intense détresse psychologique après 19 jours bloqués en mer.