Le certificat médical attestant des blessures sur le jeune homme molesté par Alexandre Benalla le 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris, a été antidaté, a révélé le JDD dimanche. Mais selon Me Sahand Saber, l'avocat du manifestant, Georgios D., son client a agi en toute bonne foi. Il s'en explique au micro d'Europe 1 dimanche.
Une première visite chez le médecin le 11 mai. "Mon client s'est présenté au cabinet de son médecin traitant le 11 mai. À cette époque, il envisageait de déposer plainte. Il avait donc décidé de présenter un certificat médical pour établir les douleurs et blessures subies à la suite des violences commises par Monsieur Benalla. Manifestement, à la suite de cette consultation, il n'est pas reparti avec un certificat médical", raconte l'avocat.
Georgios D. n'a pas demandé "de faux certificat médical". "En revanche, à la suite des révélations du Monde en juillet, il est retourné voir son médecin, qui lui a confirmé qu'il était bien venu faire des constatations, et lui a remis ce certificat médical qui portait la date du 11 mai. À aucun moment, mon client n'a pensé que le médecin avait tapé ce document devant lui", assure Me Saber. Il poursuit : "Lors de son audition, le médecin a reconnu qu'il avait tapé lui-même ce document 'en deux minutes', sans prendre la mesure de l'ampleur médiatique de l'affaire. C'est seulement à la lecture de l'audition du médecin que l'on a appris que ce document avait été antidaté, mais on l'ignorait jusqu'alors."
Ce certificat médical évaluait à six jours les ITT du jeune homme. "À aucun moment, le 23 juillet, lorsque mon client va voir son médecin, il lui demande de lui faire un faux certificat médical", affirme le conseil de Georgios D. Dans ce document, fourni à la justice, le médecin traitant du jeune homme "évoque des traces de coup sur la poitrine et une raideur cervicale", avait déclaré Me Sahand Saber sur Europe 1 le 25 juillet.