Depuis le début du mouvement mi-novembre, la mobilisation des "gilets jaunes" fait l'objet d'une attention continue des autorités. Combien sont-ils ? Où sont-ils ? Dans quel état d'esprit se déroulent les opérations ? Le ministre de l'Intérieur a demandé aux préfets de faire remonter quotidiennement ces informations sensibles. Or, malgré les déclarations publiques de certains porte-parole sur une grogne intacte, les derniers pointages réalisés par les autorités font état d'une mobilisation en chute libre.
Plus que 2.000 personnes quotidiennement mobilisées. Ils étaient 230.000 lors du premier samedi de mobilisation. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 2.000 personnes à rester mobilisées au quotidien sur les routes, les ronds-points et autres lieux de blocage, selon des informations recueillies par Europe 1.
Leurs actions sont devenues sporadiques, menées par de petits groupes et pour quelques heure seulement, par exemple autour de sites sensibles, comme le dépôt pétrolier de Grand-Quevilly, ou bien à des sorties de péages, notamment l'A7, l'A8 et l'A9 dans le sud de la France, où la contestation reste tenace.
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Un fichage méticuleux des forces de l'ordre. Mais partout ailleurs, les services de renseignements qui scrutent les réseaux sociaux, de même que les policiers et gendarmes sur le terrain qui effectuent un comptage plusieurs fois par jour, constatent un essoufflement du mouvement en nombre mais aussi en tonalité. Tout est systématiquement consigné par les forces de l'ordre : l'ambiance est-elle bon enfant ou hostile ? S'agit-il d'un site sensible, d'un blocage d'axe routier ou d'un simple ralentissement ?
Chaque jour, les faits marquants, le nombre d'interpellations et leurs suites judiciaires sont répertoriés, comme l'avait été la contestation populaire lors de la loi Travail de Myriam El Khomri en 2017.