INFORMATION EUROPE 1 - La nouvelle appli "Stop Covid" s'appellera "Alerte Covid"

"Stop Covid" va laisser sa place à "Alerte Covid" à partir du 22 octobre
"Stop Covid" va laisser sa place à "Alerte Covid" à partir du 22 octobre © Capture gouvernement.fr
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Louis de Raguenel, édité par Benoist Pasteau , modifié à
Le Premier ministre a annoncé ce lundi matin la relance de l'appli "Stop Covid" dont les résultats sont jugés décevants. Selon nos informations, outre son changement de nom elle devrait comporter des nouveautés.

Exit "Stop Covid" et place à "Alerte Covid". Le Premier ministre Jean Castex a annoncé lundi matin sur Franceinfo la sortie d'une nouvelle appli le 22 octobre pour mieux détecter les cas positifs au coronavirus et leurs éventuels contacts. Avec un objectif affiché : endiguer la propagation de la pandémie. Selon nos informations, un nouveau projet d'application a été arbitré au dernier conseil de défense qui s'est tenu à l'Élysée le mercredi 7 octobre.

Lancée le 2 juin, l'application "Stop Covid" ne faisait pas consensus au sein du gouvernement. Deux raisons : le faible nombre de téléchargements - le Premier ministre avait lui-même reconnu sur France 2 ne pas l'avoir téléchargée - et l'inefficacité de l'outil.

Plusieurs changements attendus

C'est dans ce contexte que le Secrétaire d'État au numérique Cédric O a cherché à redynamiser cette appli. Selon plusieurs sources concordantes, il souhaite mettre l'accent sur les personnes qui se rendent dans les bars et les restaurants, faire baisser le temps de contact de 15 à 5 minutes. Autre grand changement : il souhaite que l'appli ne soit plus uniquement un outil de tracking mais aussi un "hub" d’informations du gouvernement sur le Covid avec la possibilité d'intégrer des alertes locales. Enfin, conscient de l'échec de la première mouture, il souhaite que le gouvernement lance une grande campagne de communication sur l’appli pour augmenter les téléchargements.

Invité de Sonia Mabrouk le 29 septembre, Cédric O avait expliqué qu'il fallait "retravailler pour que les gens téléchargent" l'application. Et si seuls 3 millions de Français l'ont utilisée en quatre mois, Cédric O estime qu"'il y a la place pour ce genre d'applications en Europe".

Toujours selon nos informations, Cédric O a été très peu soutenu par ses collègues au gouvernement sur cette idée. "Il pense qu’en changeant le nom, les gens la téléchargeront plus", ironise l'un d'eux. Un autre détracteur rappelle l’exemple allemand : sur les 18 millions de téléchargements, seuls 2.000 cas ont pu être réellement identifiés grâce à l’appli. Tous les détracteurs poussent plutôt à augmenter les capacités d’appel téléphoniques, qu'ils jugent plus utiles et efficaces.