Un homme soupçonné d'avoir proféré des injures à caractère antisémite envers le philosophe Alain Finkielkraut, samedi en marge d'une manifestation parisienne de "Gilets jaunes", a été placé en garde à vue mardi soir, a indiqué mercredi le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.
Une vague de condamnations. Une enquête préliminaire avait été ouverte dimanche pour "injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion". Ces injures ont suscité une vague de condamnations par l'ensemble de la classe politique.
"Espèce de sioniste". Le suspect, un vendeur de téléphones du Bas-Rhin, est l'homme le plus visible sur les vidéos de l'altercation diffusées samedi, a indiqué une source policière. Selon une source proche du dossier, il s'est rendu à une convocation des enquêteurs. "Espèce de sioniste", "grosse merde", "elle est à nous, la France", avait notamment proféré cet homme, vêtu d'un gilet jaune, en s'adressant au philosophe et académicien, qui n'a pas porté plainte.
Un retour de l'antisémitisme ? La France a connu récemment une multiplication d'actes antisémites. Mardi, 96 tombes ont été découvertes profanées dans un cimetière juif alsacien. Un rassemblement contre l'antisémitisme s'est tenu mardi partout en France, notamment place de la République à Paris où des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer ces actes. Une cinquantaine de partis, associations, mouvements avaient appelé à faire front commun contre l'antisémitisme, à l'initiative du premier secrétaire du PS Olivier Faure.