Mardi près de Saint-Omer, Vincent Maquignon, adjoint au maire de Blendecques, avait réussi à interpeller le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, venu à la rencontre des victimes d'inondations. "J'espère que vous allez entendre nos messages parce qu'on a des quartiers qui sont vraiment dangereux", expliquait-il au nouveau locataire de Matignon.
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Cet adjoint au maire est lui-même sinistré. Il se dit satisfait des premiers travaux d'urgence mais cela reste une première étape. "On a déjà un renforcement des digues qui commence dès ce lundi, avec un budget de 150.000 euros. L'État a réagi vite. Mais maintenant, après, il va falloir mettre les choses en place pour protéger les gens. Donc, on va se battre pour que nous soyons écoutés et défendus et protégés", souligne-t-il. C'est pour cela que les habitants sinistrés organisent ce samedi une manifestation pour accélérer les choses et alerter les pouvoirs publics.
Une boule au ventre pour les habitants
Mais chez certains habitants, qui vivent le long de la rivière, le découragement est tel qu'ils veulent partir et bénéficier d'une procédure d'expropriation. "Il faut que l'État rachète les maisons au prix d'avant les inondations sinon on ne va plus vivre. Dès qu'on va voir l'eau montée, on va se dire que nous allons être inondés. On n'arrive plus du tout à se projeter dans la maison", explique un riverain. Une autre ajoute : "Si on achète ma maison au prix juste, je la vends, je la rase et je vais ailleurs."
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Car malgré tous les engagements, les promesses d'aménagements et de travaux, beaucoup d'habitants désormais vivent ici la boule au ventre.