«Si le contexte était meilleur...» : inquiets face à l’instabilité politique, ces patrons n’embauchent plus
Face à une instabilité politique qui se prolonge au sein du pays, les chefs d'entreprise renoncent de plus en plus souvent à recruter. Ces derniers expliquent ne pas pouvoir prendre le risque de partir sur une feuille de route qui ne soit pas suffisamment claire.
Entre surplus de risques et faibles garanties sur l'avenir, les patrons n'apprécient que très peu l'incertitude due à l'instabilité politique grandissante depuis plusieurs mois.
Nécessité d'une "vraie ligne de conduite"
"Si le contexte était meilleur, je serais en train de finaliser un recrutement. Mais, je l'ai annoncé ce matin en réunion commerciale : j'ai décidé de le mettre en pause. Il y a quand même beaucoup d'incertitudes. Donc je ne pense pas que ce soit la meilleure période pour lancer un développement important", regrette Nicolas Walionis, patron d'Awitech, une PME de sept salariés spécialisée dans le traitement de l'air des bâtiments industriels, assurant que cela "pourrait mettre en péril le reste..."
Le directeur n'est pas seul dans ce cas : ses clients, les patrons d'entreprises industrielles, réduisent eux aussi leurs dépenses, et leurs embauches, face à l'instabilité du pays. "Il y a de la crainte chez les chefs d'entreprises. C'est l'incertitude qui pèse... Actuellement, il y a des projets qui sont en suspens car il y a doute. On ne peut pas se positionner seulement sur deux ou trois mois. Il faut qu'il y ait une vraie ligne de conduite pour l'investissement", s'inquiètent ces derniers.
S'ils relativisent vis à vis du fait que la situation soit "plus stable dans nos entreprises", ces craintes peuvent conduire à de l'attentisme, voire à de l'immobilisme en matière économique, ce qui n'est jamais une bonne nouvelle pour un pays.