Ils ont 17 ou 18 ans et s'apprêtent à formuler des choix pour leur avenir. Ce mercredi 20 janvier s'ouvrent en effet les inscriptions sur Parcoursup. Un moment crucial pour les élèves de terminale qui vont devoir, comme leurs camarades des années précédentes, donner leurs vœux pour leurs études supérieures. Mais comme chaque année, ces inscriptions peuvent s'avérer un casse-tête et une source d'angoisse. Arianne Despierres-Ferry, directrice de la rédaction du magazine L'Etudiant, était l'invitée de Sébastien Krebs dans Europe Matin, mercredi. Elle est notamment revenue sur l'organisation et les spécificités de la plateforme.
Jusqu'à dix vœux possibles
"Il y a dix vœux possibles, mais il faut savoir que chacun des vœux se décline dans des établissements, c'est-à-dire qu'on fait un vœu par cursus ou formation. Et ensuite, il y a un menu déroulant qui s'ouvre, dans lequel on peut à nouveau faire dix vœux en fonction de l'établissement que l'on cible. Par exemple : je cherche une licence de STAPS et j'ai envie d'étudier dans la région de Lyon. Je mets licence de STAPS dans l'outil. Va s'ouvrir alors en dessous la liste des établissements dans lesquels, dans la région en question, je vais pouvoir suivre cette licence", explique la directrice.
Des places toujours limitées en université
Cependant, pas d'ordre de préférence à remplir sur Parcoursup cette année encore, un des problèmes justement relevé avec APB, l'ancienne plateforme. Mais Arianne Despierres-Ferry insiste, il est tout de même possible d'avoir "une stratégie de vœux" : "Le mot vœux est un très beau mot dans la perspective d'une orientation. Parce qu'en fait, ça doit incarner à la fois des souhaits, le résultat d'une interrogation que le jeune aura menée sur lui même et sur la vie qu'il a envie de mener, l'adulte qu'il a envie de devenir et les études qu'il a envie de suivre", poursuit la directrice de rédaction.
"Pour faire ses vœux, il faut une approche qui soit à la fois pragmatique : je fais des vœux qui correspondent à ce dont j'ai envie, les cursus que j'ai envie de suivre. Et il faut panacher entre des formations sélectives où je ne suis pas sûr d'être reçu, et des formations dites non sélectives, qui sont celles de l'université". Pourtant Arianne Despierres-Ferry le rappelle, les effectifs et le nombre de places sont également limités à l'université : "On sait que des filières manquent de places. Pourquoi ? Parce qu'elles sont très attractives aux yeux des jeunes (...) et on ne peut pas indéfiniment ouvrir encore et encore des places".
L'orientation perturbée par le Covid-19
La directrice de L'Etudiant a également abordé le sujet des salons destinés à l'orientation pour les élèves, mis à mal par la crise sanitaire liée au Covid-19, et a assuré que les institutions ou les médias spécialisés, se sont organisés pour palier à ces difficultés d'accès à l'information :
"Les lycéens vont pouvoir, avec leurs parents, aller sur notre plateforme de L'Etudiant, sur le salon virtuel, rencontrer des exposants qui sont présents par centaines. Ils vont pouvoir assister à des conférences en live ou même en replay... L'avantage, c'est qu'on peut poser des questions. Il faut juste un peu transformer sa démarche. Il faut oser et finalement entrer en contact par des voies qui sont aujourd'hui nouvelles".
Après l'échéance du 11 mars prochain pour faire leurs voeux, les élèves pourront encore modifier leur dossier jusqu'au 8 avril.