Capable de jouer six heures de suite, d'affronter 10.000 élèves… Le champion du monde d'échecs dans sa catégorie, l'assure, il ne pourra pas gagner face à une machine. "Personne ne peut battre une machine", a insisté Marc Llari, du haut de ses 9 ans, invité d'Europe 1 Matin jeudi.
Marc Llari est le "futur des échecs français". Mardi, il a affronté 10.000 élèves de toute la France, lors d’une partie géante qui s’est déroulée à Paris. Un match peu commun dans lequel tous les autres joueurs ont été mis échec et mat. Mais face à une machine, tout pourrait être différent. "La machine est meilleure mais on préfère regarder des êtres humains jouer", a ajouté l'essayiste Olivier Babeau, également invité d'Europe 1 Matin jeudi. La machine reste pour autant essentielle dans la préparation de ce champion.
"Une catégorie humain et une catégorie machine vont peut-être apparaître"
"On dit que les meilleurs joueurs d'échecs sont entre 2.800 et 2.900 au classement élo. La machine est meilleure mais ce qui nous intéresse, c'est de voir le meilleur coup pour un être humain. C'est peut-être une catégorie qui va apparaître au 21e siècle, la catégorie humain et la catégorie machine", a poursuivi le président de l'Institut Sapiens.
D'après Olivier Babeau, la machine est "tellement parfaite" qu'elle devient moins intéressante que le jeu humain. "Le jeu humain ne sera pas tout à fait parfait et c'est ce côté qui va nous intéresser. Un peu comme le côté fait à la main, le côté pas totalement parfait et donc unique par rapport à quelque chose d'industriel qui va être millimétré", avance-t-il.
Marc Llari a commencé les échecs à l'âge de deux ans avant d'entrer en club à cinq ans et demi. Le petit prodige n'a pas fini de faire parler de lui puisqu'il ne compte pas en rester à ce premier titre : il envisage de rester champion du monde.