Au lendemain du décès, probablement à la suite d'une intoxication alimentaire, de cinq résidents d'une maison de retraite à Lherm, près de Toulouse, trois plaintes avaient été déposées par des familles, mardi après-midi.
L'enquête, ouverte par le parquet, doit déterminer "si c'est un accident, un défaut de prise en charge ou une faute", a indiqué la ministre Agnès Buzyn devant les caméras. Elle a réaffirmé que la suspicion était celle d'une intoxication alimentaire, mais sans "encore de preuves".
"Confiance rompue"
Trois plaintes émanant de familles de victimes avaient par ailleurs été déposées en début d'après-midi à la gendarmerie de Muret, chargée des investigations, a indiqué une source proche de l'enquête. Parmi ces plaignants, Emmanuel Courvoisier, qui a perdu sa mère et est venu s'entretenir avec les aides-soignantes. "C'est une lourde décision d'envoyer un proche en maison de retraite, et là, la confiance a été rompue", affirme-t-il, s'étonnant aussi de ne pas avoir été prévenu, dit-il, de la venue de la ministre.
Fils d'une nonagénaire décédée, Alain Lapeyre avait aussi indiqué qu'il allait porter plainte dans la journée : "Ma mère est morte, et on ne peut plus la faire revenir, mais je fais cela aussi pour que ça ne se reproduise plus."
Au total, quatre femmes, âgées de 72 à 95 ans, et un homme de 93 ans sont morts après avoir dîné. Douze résidents ayant souffert de vomissements et diarrhées restaient aussi hospitalisés mardi matin sans indication de pronostic vital engagé, a indiqué l'Agence régionale de santé (ARS).