#Iwascorsica : "La société patriarcale rend impossible l'égalité réelle femmes-hommes"
Après des rassemblements à Bastia et Ajaccio, une centaine de personnes se sont réunies dimanche devant la sous-préfecture de Calvi pour dénoncer les violences sexuelles. Des manifestations qui font peu à peu tomber l'omerta des violences sexuelles et sexistes sur l'île de Beauté.
"La proximité rend les choses beaucoup plus difficiles et limite la possibilité de libérer la parole." Après des rassemblements à Bastia et Ajaccio, une centaine de personnes se sont réunies dimanche devant la sous-préfecture de Calvi pour dénoncer les violences sexuelles. Avec un mot d’ordre, un hashtag #Iwascorsica, en référence à la libération de la parole des femmes dans la foulée du mouvement #Iwas au États-Unis. Une omerta qui se brise peu à peu sur l'île de Beauté, pour la plus grande satisfaction d'Anna-Laura Cristofari, porte-parole du collectif "Donne in Lotta", porté par le hashtag.
Un mouvement qui prend de l'ampleur...
Si la peur des représailles est très forte sur une île, explique la militante, cela n'empêche pas les femmes corses victimes de violences sexistes et sexuelles de témoigner de plus en plus, depuis deux mois, sur les réseaux. "Ça faisait très longtemps que je n'avais pas vu des manifestations féministes et un tel dynamisme", confirme Anna-Laura Cristofari. Avec ces manifestations et ces témoignages, "on cherche aussi à montrer l'importance d'une société patriarcale en Corse qui rend impossible l'égalité réelle entre les femmes et les hommes".
Un message très simple pour tout les violeurs et agresseurs.
— La Poupée Barbie (@LPB1959) July 19, 2020
Bravo à elles ! #IWasCorsica pic.twitter.com/AHRWuQi1bc
#Iwascorsica Calvi 19/07/2020 pic.twitter.com/Kn7ZKpQ7ZN
— Laetitia LESCHI (@laetitialeschi) July 19, 2020
... soutenu par des politiques locaux, et Marlène Schiappa
Un mouvement qui trouve aussi un écho auprès des hommes politiques locaux, à l'instar du maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli. "Comment ne pas être touché, et même très ému parfois ? La Corse est aussi une terre de non-dits. Nous sommes à leurs côtés et nous essayons également de faciliter leurs démarches." Et il n'est pas le seul. Outre le soutien des édiles de Bastia et Bonifacio, le mouvement a également l'appui de Marlène Schiappa, ex-secrétaire d'Etat à l'Égalité femmes-hommes, et actuelle ministre déléguée à la Citoyenneté.
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Un soutien de poids pour un mouvement qui accompagne également les femmes victimes de ces violences devant la justice, pour que des enquêtes soient ouvertes.