Près de 20 ans de prison. C'est la peine à laquelle Dino Scala, surnommé "le violeur de la Sambre", a été condamné hier par la cour d'assises du Nord. Un soulagement pour quasiment toutes les victimes du prédateur sexuel (Dino Scala a été reconnu coupable dans 54 des 56 cas de viols et d'agressions pour lesquels il était jugé), comme Mélanie, qui a du mal à retenir ses larmes.
"Entendre 'coupable, coupable, etc..' lors du verdict, c'est comme si on se libérait d'un poids qu'on porte", explique-t-elle. La jeune femme, qui n'avait que 14 ans lors de son agression, espère tourner la page. "Je vais pouvoir avancer et profiter de la vie" se réjouit-elle.
Une peine pas assez sévère
Pendant près de 30 ans, celui que l'on décrivait comme "un bon père de famille", agressait des femmes dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez lui. Si l'homme de 61 ans est aujourd'hui reconnu coupable, pour les avocats des parties civiles, la peine de celui que l'on surnommait "le violeur de la Sambre" n'est pas assez élevé au regard du nombre de viols et d'agressions sexuelles.
"Il est difficile d'entendre que pour deux, trois, quatre ou 54 victimes, la peine soit la même. Ça veut dire que 20 ans d'emprisonnement, ce n'est même pas six mois par victime", s'énerve l'avocate Caty Richard. Et d'ajouter : "Est-il normal qu'avec dix victimes ou 54, on encourt la même chose ? C'est une vraie question à poser à nos députés nouvellement élus", conclut-elle.