La cour d'appel de Paris a condamné Jérôme Cahuzac à quatre ans de prison dont deux avec sursis, ainsi qu'une amende de 300.000 euros et une période de 5 ans d'inéligibilité pour fraude fiscale, mardi. Il devrait selon toute vraisemblance échapper à la détention.
#Cahuzac condamné à 4 ans de prison
— triomphe chloe (@chloe8triomphe) 15 mai 2018
"Il faudra saisir une autre juridiction". "La cour tout en le condamnant à de l'emprisonnement, permet qu'il y ait un aménagement de cette peine", a commenté Eric Dupond-Moretti, l'avocat de Jérôme Cahuzac en quittant la salle d'audience."Ça n'est pas acquis, il faudra saisir une autre juridiction, le juge d'application des peines, et faire valoir des éléments de réinsertion", a-t-il ajouté.
Mardi, le tribunal a en effet refusé un aménagement de peine "ab initio", demandé par la défense. Mais toute peine inférieure à deux ans d'emprisonnement ferme offre cette possibilité selon la loi.
Un scandale retentissant. L'affaire Jérôme Cahuzac restera comme le plus retentissant scandale du quinquennat de François Hollande, durant lequel il fut ministre du Budget. Pourfendeur de la fraude fiscale, le responsable avait menti pendant des mois, "les yeux dans les yeux", à ses proches, aux parlementaires, aux médias. Il avait finalement avoué l'existence d'un compte dissimulé à l'étranger : 600.000 euros en Suisse, transférés à Singapour via des sociétés offshore.
"Il paie le mensonge qu'il a émis". Durant son procès, la ligne de défense de l'ancien ministre et son avocat avait consisté à démontrer le lourd tribut social déjà payé après ces révélations. "Aujourd'hui, Jérôme Cahuzac paie le mensonge qu'il a émis, devant la représentation nationale, et les problèmes fiscaux qu'il a eus, il les paie au prix fort, politiquement, socialement et professionnellement", a encore estimé l'un de ses proches, le sénateur LREM François Patriat, mardi sur Europe 1.