Une information judiciaire pour "non-assistance à personne en péril" a été ouverte mercredi en rapport avec la mort de la jeune femme moquée par le Samu à Strasbourg, fin décembre, une demande formulée par la famille de la victime le 22 juin.
"Homicide involontaire contre X". "Je procéderai dans les prochains jours à l'ouverture d'une information judiciaire du chef de non-assistance à personne en péril contre l'opératrice du centre des appels d'urgence et tous autres, ainsi que du chef d'homicide involontaire contre X", a indiqué le procureur de Strasbourg, Yolande Renzi, dans un communiqué.
Le procureur a ajouté avoir reçu plusieurs membres de la famille de Naomi Musenga le 10 juillet "afin de leur donner connaissance des conclusions de l'enquête". Il souligne avoir pu évoquer avec eux "les éléments médicaux obtenus lesquels expliquent le décès de Naomi Musenga comme étant la conséquence d'une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours". "La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté défaillance de l'ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès", ajoute le procureur.
Démission du patron du Samu. Naomi Musenga est décédée le 29 décembre après qu'une opératrice du Samu a répondu à son appel de détresse par des railleries, avant de lui dire de contacter SOS Médecins, ce qui avait retardé l'intervention des secours. Après la publication du rapport, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont annoncé avoir "accepté" la démission du responsable du Samu, auquel l'Igas reproche notamment un défaut "d'accompagnement de la famille".