Dans 500 jours débuteront les Jeux olympiques de Paris, 100 ans après ceux de 1924, la dernière fois que la ville lumière a accueilli cet événement planétaire. Et, pour un tel rendez-vous, l'enjeu est avant tout sécuritaire. À commencer par la cérémonie d'ouverture prévue sur la scène, en plein air donc, et en centre-ville. Un spectacle grandiose pour les délégations et le public, mais aussi un casse-tête sécuritaire. Sur les six kilomètres de voies surveillées entre le pont d'Austerlitz et le pont d'Iéna, le moindre incident pourrait tourner au cauchemar.
Par exemple, il faut imaginer que chacune des embarcations perde deux minutes par rapport à son itinéraire programmé. Le retard accumulé au terme des six kilomètres de parcours serait de 5 heures pour les derniers bateaux. Hors de question que la cérémonie, qui commencera à 20 heures, s'achève en plein milieu de la nuit.
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35.000 forces de sécurité intérieure
D'abord parce qu'un milliard de téléspectateurs seront derrière leur poste de télévision, mais aussi parce que certains athlètes commenceront la compétition dès le lendemain. Ce retard pourrait être causé par les conditions de navigation sur la Seine, où la manœuvrabilité n'est pas la même que sur la terre ferme. Le fleuve peut se révéler dangereux, notamment avec des courants renforcés par les orages estivaux.
Policiers, gendarmes et militaires envisagent tous les scénarios, y compris catastrophe, grâce aux engins sous-marins télécommandés, ou un essaim de drones dans le ciel. Sans compter tout ce qui pourra se passer sur les quais de Seine ouverts au public. 600.000 spectateurs potentiels, cibles du simple fait de délinquance ordinaire jusqu'à l'attentat terroriste. À 500 jours de la cérémonie, la place Beauvau prévoit d'ores et déjà de mobiliser 35.000 forces de sécurité intérieure.