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JO Paris 2024 : et si la «phytoépuration» des péniches rendait la Seine baignable ?

Louise Sallé, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Laure Boyer / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - Mis à jour le . 2 min

Voici peut-être une solution pour rendre la Seine «baignable» à l'horizon des prochains Jeux olympiques. Dans l'ouest de Paris, des péniches ont installé un système de «phytoépuration» qui permet de filtrer les eaux usées avant qu'elles ne soient rejetées dans le fleuve. Europe 1 s'est rendue sur place à la découverte de cette innovation.

Pour rendre la baigande pérenne dans la Seine , véritable défi des prochains Jeux olympiques de Paris 2024 , il faut éradiquer la bactérie fécale Escherichia coli, présente dans les eaux usées rejetées dans le fleuve et en particulier par les péniches. De nombreux bateaux, et notamment à Paris , se sont donc raccordés au réseau d’égouts de la ville où ils sont amarrés. Si la région Île-de-France compte plus d’un millier de logements flottants, pour certaines communes, ce système est encore trop compliqué à mettre en place.

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À Port-Marly par exemple, dans l’ouest parisien, des péniches ont choisi d'installer un système de "phytoépuration" : une barge flottante remplie de plantes qui filtrent et nettoient les eaux usées avant qu’elles ne soient rejetées dans la Seine. C'est la toute première fois que cette innovation est utilisée en France. À quoi cela ressemble-t-il ? Europe 1 est allée voir cette innovation de plus près.

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Comment la "phytoépuration" fonctionne

Au cœur du paysage bucolique des bords de Seine déjà très vert, un jardin flottant de 6 m² est amarré à une péniche et de cette barge jaillissent des tiges de roseau. "Les eaux usées arrivent en surface, s'infiltrent verticalement, et sont traitées par les micro-organismes présents sur les racines des plantes", explique Benjamin Restif, responsable du projet chez Aquatiris, une société d’assainissement.

Ce dernier poursuit en soulignant que ces plantes vont "créer un environnement favorable à l'installation de ces bactéries". "En complément du filtre planté, on a un système de traitement UV qui permet d'affiner ce traitement pour atteindre la qualité baignade", ajoute Benjamin Restif.

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Un coût de 30.000 euros

Aujourd'hui, seuls deux bateaux sont équipés de ce système d'une valeur de 30.000 euros. Un coût qui devrait baisser. "L'idée, c'est que ce soit la collectivité qui prenne en charge une bonne partie des dépenses", indique le responsable du projet. "On va essayer de mutualiser les coûts, faire en sorte qu'une plateforme puisse traiter les eaux de péniches. L'autre volet, c'est aussi de réfléchir à d'autres usages. Sur une péniche, on a aussi des fois des besoins de stockage, que ce soit du bois, des vélos ou autre", souligne Benjamin Restif.

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L’entreprise discute avec d’autres communes, de la Marne notamment, pour équiper leurs péniches de ce système innovant. Cela leur éviterait des coûts importants de raccordement au tout-à-l'égout.

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