Un lieu "comme les autres", "tout à fait ordinaire". Voici les mots choisis par Yann Bucaille Lanrezac pour décrire les Cafés Joyeux, entreprise qu’il a fondée en 2017. "Tout est fait et servi avec le cœur car 80% de nos collaborateurs sont porteurs d’un handicap mental et notamment la trisomie 21", ajoute-t-il au micro d’Europe 1. En lançant ce projet, il voulait militer pour une meilleure intégration des personnes en situation de handicap dans la société et le monde du travail. "Ces personnes différentes ont trop souvent été mises à l’écart. "L’objectif de cette aventure est de leur permettre de travailler avec pignon sur rue, en cœur de ville", poursuit-il, avant d’ajouter : "notre rôle est de montrer que la fragilité a sa place".
70.000 personnes concernées par la trisomie 21 en France
Depuis son lancement, le projet s’est bien développé. On compte désormais cinq Cafés joyeux en France, à Paris, Bordeaux et Rennes. D’autres ouvertures sont également prévues. "On a été sollicité par énormément de personnes, notamment des parents d’enfants en situation de handicap, qui nous encouragent à ouvrir des Cafés Joyeux en province. C’est ce qu’on va faire en 2021 et 2022", témoigne Yann Bucaille Lanrezac qui souhaite aussi encourager ces jeunes.
"C’est un travail de tous les jours", reconnait-il, "au Café Joyeux, on dit souvent qu’on ne peut pas tricher car nos équipiers sont comme ils sont, avec des différences et des qualités humaines fantastiques. Ils ne cachent pas leurs différences, ils l’assument quand nous, nous sommes dans un monde où on veut toujours montrer le meilleur de soi-même et surtout ne pas montrer qu’on a des défauts". En France, la trisomie 21 touche 70.000 personnes.