"Stop aux agressions du personnel municipal". Voici le message placardé en rouge et noir à plusieurs endroits de la ville. Des agressions physiques, des incivilités… C'est le quotidien des 270 agents municipaux, à l'image de Véronique et d'Amina. "C'est des insultes : grosse pute, connasse… Des choses vexantes."
>> LIRE AUSSI - Incivilité, trafic de drogue… À Bordeaux, les habitants du quartier des Capucins en ont en ras le bol
"Je travaille à la vie scolaire. On m'a jeté une facture à la figure en boule, et puis un socle de stylo aussi, qu'on m'a balancé à la figure parce qu'on intervient, parce qu'on ne va pas au-delà des demandes." Et cela touche tous les services : l'accueil, le logement, l'état civil, les espaces verts…
Changer l'état d'esprit
Des fonctionnaires au contact du public qui ne sont pas considérés, estime le maire Alain Pluss. "Le but est de faire changer l'état d'esprit des gens. Moi, ma volonté, c'est de taper dans le dur. C'est dire : 'à un moment donné, je ne laisserai pas faire'."
Des outrages passibles de 30.000 euros d'amende et deux ans de prison, rappelle l'édile. Une initiative saluée par les habitants, qui déplorent tout de même le fait de devoir faire une campagne de prévention pour mettre fin aux agressions.