Au lendemain du second tour des municipales marqué par une possible "vague verte", tous les regards se tourneront vers les jardins de l'Elysée où se presseront en fin de matinée, si la météo le permet, les 150 "citoyens" de la Convention citoyenne pour le climat. Six d'entre eux présenteront les conclusions de leur travaux au chef de l'Etat, qui les avait rencontrés en janvier quelques mois après le lancement de la Convention dans la foulée de la crise des "gilets jaunes", née de la contestation d'un projet de taxe carbone sur le carburant.
Après leurs interventions, Emmanuel Macron "apportera une réponse aux propositions et fera des annonces", indique l'Elysée, sans en dévoiler la teneur.
"Il faut y aller"
"Notre travail doit être défendu, il faut y aller", affirme Pierre Fraimbault, aide-soignant de 49 ans, qui est l'un des six membres de la CCC tirés au sort pour s'exprimer lundi. Cependant, il ne cache pas sa "peur qu'avec la crise du Covid-19, on nous dise : 'on ne peut pas se permettre'" de retenir telle ou telle des 149 propositions de la Convention.
Mais, avec l'éventuelle "vague verte" et alors qu'Emmanuel Macron a affiché sa volonté de se "réinventer", la transition écologique est plus que jamais au centre des débats. Le président a appelé de ses vœux le développement d'une "économie forte, écologique, souveraine et solidaire" pour sortir de la récession dans laquelle la crise née de l'épidémie de coronavirus a plongé le pays.
En attendant de dévoiler dans les prochains jours sa stratégie pour les deux dernières années de son quinquennat, Emmanuel Macron a salué le travail "remarquable" de la Convention, une "expérimentation démocratique".
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Des propositions critiquées à droite
Les propositions de la CCC ont parfois été taxées, notamment à droite, d'écologie punitive. Les ONG environnementales, elles, tout en les jugeant parfois timorées ou pas très originales, s'appuient sur elles pour maintenir la pression sur le président, qui s'était engagé à les transmettre "sans filtre" pour application.
La CCC l'a appelé à soumettre à référendum l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution et la création d'un crime "d'écocide". Mais des ténors de la majorité plaident plutôt pour une consultation sur des propositions plus concrètes de la Convention, comme la limitation à 110 km/h de la vitesse maximale sur autoroute.