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La drogue à la campagne, plus facile d’accès que les médecins

Charles Luylier . 1 min

Depuis lundi, les députés planchent sur une proposition de loi qui a pour but de sortir la France du narcotrafic. Car la drogue est partout à Paris, Marseille ou Grenoble mais aussi dans les petits villages comme à Puisserguier, commune de 3.200 habitants dans l'Hérault.

Les enquêteurs doivent-ils avoir accès aux messageries cryptées ? Peuvent-ils aussi écouter les discussions téléphoniques entre clients et dealers ? C'est tout l'enjeu des débats cette semaine à l'Assemblée nationale. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a déjà obtenu quelques résultats, notamment sur la surveillance des trafiquants via l'intelligence artificielle, un outil qui devrait permettre aux forces de l'ordre de lutter à armes égales contre les dealers. 

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Car les narcotrafiquants semblent n'avoir peur de rien et sont partout jusque dans les petits villages. C'est le cas, par exemple à Puisserguier dans l'Hérault, une commune de 3.200 habitants, gangrénée, elle aussi, par la drogue. 

"J'ai 48 ans, je travaille 15 heures par jour, j'en ai besoin"

Un PMU, des rues calmes, aucune cité HLM... Derrière cette vitrine se cache un village phagocyté par la drogue. Les nouveaux consommateurs comme Gérard, ouvrier à 1.500 euros par mois, sont tout sauf des marginaux. "Le week-end, je m'amuse avec de la coke. J'ai 48 ans, je travaille 15 heures par jour, j'en ai besoin. Je ne fais pas ça en semaine, juste le week-end", confie-t-il.

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Une dose de coke commandée sur Snapchat, une messagerie où tout s'efface en quelques minutes, qu'il a découverte pendant le confinement. "Le mec vient en voiture jusqu'à la maison, tout le monde peut le faire", lance-t-il nous invitant à faire une recherche sur la messagerie. Des photos de la prochaine commande sont même envoyées à Gérard.

Des dealers 2.0.

Un véritable "uber" de la drogue et cela n'a pas échappé au maire du village, Jean-Noël Badenas. "Quand on voit des grosses voitures débarquer, deux petits jeunes à l'intérieur, on se dit qu'ils livrent. Ils livrent n'importe où dans la commune. Ils sont très discrets et c'est plus facile de venir dans un petit village, il y a moins de policiers, mais bon, pour le maire, c'est ingérable", souffle-t-il.

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Surtout que les trois seuls policiers municipaux du village n'ont pas le droit, en leur grade, de verbaliser ces dealers 2.0.