La Française sœur André, qui était la doyenne de l'humanité connue depuis avril, est décédée dans son sommeil dans la nuit de lundi à mardi dans sa maison de retraite de Toulon, dans le sud de la France, a annoncé à l'AFP son porte-parole mardi soir. "Elle est décédée à 2h du matin. Il y a une grande tristesse mais elle le voulait, c'était son désir de rejoindre son frère adoré. Pour elle, c'est une libération", a expliqué David Tavella, chargé de la communication à l'Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendante Sainte-Catherine-Labouré où elle résidait.
>> LIRE AUSSI - ARCHIVES - «Une fierté, mais un désastre» : quand Sœur André évoquait son titre de doyenne de l'humanité
Aucun organisme officiel n'attribue ces titres de doyen ou doyenne mais les spécialistes s'accordaient pour dire que sœur André était jusqu'à présent la personne la plus âgée vivante dont l'état civil avait été vérifié. Le livre Guinness des records avait lui aussi acté ce record le 25 avril, après le décès à 119 ans de la Japonaise Kane Tanaka.
Elle souhaitait "se retirer de cette affaire"
Depuis plusieurs années, elle ne cachait pas une certaine lassitude: elle souhaitait "se retirer de cette affaire". Mais "le bon Dieu ne m'entend(ait) pas", confiait-elle à l'AFP qui l'avait longuement rencontrée en janvier 2022. Clouée sur un fauteuil roulant, aveugle, sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès (Gard), regrettait d'avoir perdu une partie de ses capacités physiques.
"On dit que le travail tue, moi c'est le travail qui m'a fait vivre, j'ai travaillé jusqu'à 108 ans", racontait-elle en avril 2022 lorsqu'elle avait été faite doyenne de l'humanité, après avoir été doyenne des Français puis des Européens.