La France est le quatrième pays privilégié par les étudiants internationaux dans leurs choix d'une université étrangère. Un rang de premier pays non-anglophone qui lui est disputé par des concurrents aux stratégies offensives, selon une étude publiée lundi par l'agence Campus France.
343.000 étudiants étrangers en France. "Cinq millions d'étudiants, soit 2,3% de la population étudiante mondiale, étudient dans un système universitaire étranger. Parmi cette élite, 343.000 viennent en France, quatrième pays d'accueil des étudiants internationaux", souligne l'agence publique de promotion à l'étranger de l'enseignement supérieur français, dans un communiqué.
"La France est au cœur de l'Europe, c'est la sixième puissance économique mondiale, notre recherche est reconnue avec 62 prix Nobel et elle attire des gens de tous les continents", liste Béatrice Khaiat, directrice générale de Campus France.
D'autres pays tentent d'attirer les étudiants internationaux. La France se classe derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie mais sa place est disputée par plusieurs concurrents à la fois européens comme l'Allemagne et la Russie ou plus lointains comme la Chine, le Canada ou l'Arabie Saoudite. "Ces pays développent des stratégies d'attractivité offensives pour attirer davantage d'étudiants en particulier ceux venant d'Asie et de plus en plus du continent africain", souligne Campus France.
"La France a encore une forte marge de progression". "En France, tout ce qui est administratif est compliqué, les visas, ouvrir un compte en banque, renouveler son titre de séjour. Nous avons aussi un fort retard sur le nombre de cours en anglais", pointe Béatrice Khaiat. La France a encore une forte marge de progression : au classement dit de Shanghai qui distingue 500 établissements d'enseignement supérieur dans le monde, aucune université française n'apparaît dans le Top 30.
"La France n'est pas forcément dans le système anglo-saxon, on a des diplômes nationaux. Et puis nous n'avons pas les mêmes moyens de communication" que les grandes universités américaines, justifie Béatrice Khaiat. Selon Campus France, l'accueil des étudiants étrangers coûte chaque année trois milliards d'euros à la France mais rapporte 4,65 milliards d'euros.